Les opérations d’archéologie préventive au sein des centres-bourgs se sont multipliées depuis une vingtaine d’années en région Centre-Val de Loire. Elles correspondent pour l’essentiel à des diagnostics, ayant rarement donné lieu des prescriptions de fouille. Si la réalisation de sondages dans le sol reste la principale source documentaire, elle laisse la part à d’autres méthodes qui lui sont complémentaires : l’enquête bibliographique, l’étude documentaire et la recherche en archives. Ces trois approches, distinctes, apportent des informations utilisées pour l’élaboration du projet scientifique d’intervention (PSI) et lors de l’étude. Elles se sont affirmées chacune à leur propre rythme et sont amenées à se développer. Bien que poreuses, les définitions de ces trois approches sont distinctes. En contexte de ce qui constitue un site déjà connu, l’enquête bibliographique est indispensable pour l’élaboration du PSI, en particulier la disposition des sondages. Elle concerne les publications anciennes, notamment du réseau des sociétés savantes locales, comme les études récentes inédites à l’instar des mémoires universitaires. Les études documentaires et d’archives sont essentiellement mises en œuvre dans le cadre du diagnostic proprement dit. Elles répondent à une problématique et à des questionnements spécifiques, établis le plus souvent en fonction des découvertes de terrain mais aussi d’une approche topographique plus globale, à l’échelle de l’agglomération. La démarche s’est mise en place en s’appuyant sur les pratiques de l’archéologie urbaine, en particulier celles des villes de la région ayant développé un programme sur le temps long. Elle s’est formalisée autour d’une équipe informelle d’archéologues de terrain et de spécialistes ainsi que d’un réseau interinstitutionnel d’intervenants professionnels et bénévoles. Elle est amenée à se développer, en particulier en rationalisant l’acquisition et la gestion de la documentation.