Suite à un diagnostic réalisé en 2020 révélant la présence d’enclos protohistoriques, une fouille préventive a été réalisée en 2022 par la Cellule archéologique des Ardennes. Cette dernière a confirmé la présence sur une surface relativement limitée (environ 5 000m²) de 4 enclos : trois circulaires et un quadrangulaire. L’arasement des structures est tel qu’aucun vestige funéraire lié à ces enclos n’a été trouvé. L’interprétation de ces vestiges repose donc essentiellement sur les fossés d’enclos et les coupes stratigraphiques qui ont été réalisées. La présence d’un géomorphologue était prévue initialement pour se focaliser sur la question de tertre associé à ces enclos. Le niveau d’arasement a rapidement permis de mettre de côté cette question, mais l’œil du géomorphologue s’est révélé vital pour répondre à une autre question ; celle de l’identification du fond du fossé avec une double réflexion : celle de l’archéologue questionnant la profondeur du fossé dans le substrat crayeux ; celle du géomorphologue, ayant pour objectif de déterminer si le fond du fossé a réellement été conservé ou si nous de disposons que d’un lambeau de ce fond. Si les hypothèses initiales de travail oscillent entre l’absence de fossé conservé et un fossé de quasiment 2 m de profondeur, leur présentation permettra de souligner la nécessaire complémentarité entre archéologie et géomorphologie dans l’interprétation et d’apporter des éléments de réponse. L’objectif de cette communication est de s’appuyer sur cette étude de cas pour présenter les problématiques liés aux substrat crayeux et à l’interprétation des niveaux d’altération de la craie. En effet, ces questions récurrentes dépassent la simple présentation du cas d’Écly et peuvent être posées pour l’identification des structures en creux à un niveau régional voire même national, dans tous substrat crayeux.