Les projets de réaménagement des centres-bourgs se sont multipliés ces dernières années en région Centre-Val de Loire. Ils résultent notamment des nouvelles réglementations quant à l’accessibilité des établissements recevant du public (ERP) ou la lutte contre le gaspillage d’eau potable (loi Grenelle 2). Du point de vue archéologique, ces projets ont induit une augmentation du nombre de prescriptions de diagnostic au cœur des villages et, plus spécialement, dans l’environnement immédiat de leur église. Entre 2005 et 2015, plus d’une cinquantaine d’opérations de ce type peut ainsi être dénombrée. Ces interventions se traduisent classiquement par la réalisation de plusieurs sondages de faibles emprises, dont l’implantation est fonction des réseaux enterrés ou des impératifs de circulation. Malgré ces contraintes, elles produisent une documentation pertinente pour l’étude des petits centres paroissiaux, en général, et de sa composante sépulcrale, en particulier. Les exemples présentés, situés dans le département de l’Indre, illustrent l’intérêt de ces diagnostics, des données qui en sont issues comme des questionnements qu’ils amènent. Ces opérations apparaissent par ailleurs d’autant plus essentielles qu’elles constituent souvent la seule incursion archéologique dans ces espaces urbanisés.