Locuteur né en France, en 1941, dans un camp d'internement français, dans les Pyrénées, près d'Hendaye. Sa mère est originaire d'Izmir, et s'est établie à Paris en 1937. Son père est un ashkénaze Polonais. L'interviewé est bon locuteur de l'espagnol, qu'il a appris à l'école, et qu'il a pratiqué avec des amis argentins. La présence du judéo-espagnol dans son idiolecte est plus ou moins forte à différents moments de la conversation. L'interviewé rapporte les souvenirs que sa mère lui a transmis des relations entre Juifs, Grecs, Arméniens, et Turcs à Izmir. Il fait état des usages linguistiques dans sa famille : ses parents parlaient français entre eux, et utilisaient le yiddish comme langue cryptique. Avec sa grand-mère, il a parlé surtout français, et dans un moindre degré, judéo-espagnol. Il se re mémore de quelques expressions figées ainsi que des mots, qu'il cite plutôt comme des souvenirs d'une langue parlée dans le passé. Aujourd'hui, il lit des publications en judéo-espagnol, mais ne le pratique plus. Il parle de manière très détaillée de son rapport à la Turquie. Il cite également des coutumes pratiquées dans sa famille maternelle à Izmir, et cite des objets de famille liés à Izmir. Dans la dernière partie de l'entretien, l'interviewé cite plusieurs anecdotes et légendes familiales.