Depuis quelques années, commentateurs, experts, associations professionnelles et politiques se sont publiquement et ostentatoirement élevés contre l’hégémonie annoncée des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) sur les industries culturelles. Selon cette perspective, ces plateformes seraient le « cheval de Troie » par lequel les industries de la communication (informatique, télécommunications, internet / web) seraient appelées à définitivement dominer les industries culturelles. Au-delà des pouvoirs de marché qu’elles seraient à même d’imposer, cette domination passerait par une capacité d’influence leur permettant d’orienter durablement la demande et ainsi, de s’approprier une partie de la valeur générée par l’offre de biens et services en provenance des industries culturelles.