Porté au pouvoir grâce au soutien des prétoriens en 54, Néron est poussé au suicide quatorze ans plus tard, cette fois à la suite de l’abandon des prétoriens, alors que les légions de Germanie supérieure et d’Espagne citérieure avaient déjà proclamé empereur le gouverneur de la province où elles se trouvaient stationnées. Cette disparition plongea de nouveau dans la guerre civile un monde romain qui n’en avait pas connue depuis une centaine d’années. Entre ces deux dates, le dernier Julio-Claudien passe pour avoir été particulièrement peu intéressé par la chose militaire, autant de raisons pour revenir plus précisément sur les relations entre Néron et le soldat, en tirant parti des nouvelles approches qui ont marqué ces dernières années l’étude de l’armée et de la guerre romaines.