Magistralement explorée par Georges Steiner dans ses Lessons of the Masters (2003), la relation maître-disciples est, c’est évident, centrale dans l’histoire de la philosophie ; elle ne l’est pas moins dans celle de la littérature. En effet, Steiner montre bien, avec force exemples (de Gœthe à Herman Hesse, d’Abélard à Henry James), dans un ouvrage à l’érudition foisonnante devenu en français Maîtres et disciples, comment, en plus des textes philosophiques stricto sensu, la littérature occidentale a depuis toujours exploré cette thématique. D’autres études et essais sont venus depuis compléter cette vision et en élargir encore un peu plus les horizons, notamment du côté de la riche production asiatique (voir Jean Lévi, 2013), mais beaucoup reste encore à découvrir.