La discrétion a toujours fait partie de la panoplie des entreprises partisanes. Qu’elle soit sociale, idéologique ou institutionnelle, la discrétion semble contribuer à l’ancrage social des partis politiques, favoriser leur légitimation ou contourner la méfiance dont ils peuvent faire l’objet. Elle a peut-être pris ces dernières années, en Europe occidentale, à la faveur d’un niveau de discrédit des partis rarement atteint, une actualité particulière, comme en témoigne la dénomination des entreprises politiques récentes comme « mouvements », ou par des labels sans connotation idéologique (Podemos, En Marche, Cinque Stelle, La France insoumise…). Ce colloque cherchera à interroger l’historicité de ces formes de discrétion, la façon dont elles sont façonnées par le contexte politique, social et institutionnel dans lequel elles s’insèrent.