En 2017, le 3 octobre, disparaissait André Lévy qui avait consacré sa vie de chercheur et de traducteur à faire connaître des pans inconnus ou encore mal connus de la littérature chinoise ancienne, principalement celle que l’orthodoxie confucéenne prenait soin de rendre invisible et inacceptable et que le monde sinologique d’alors ignorait superbement. La liste de ses travaux pionniers et de ses traductions est fort longue ; l’énoncé de quelques titres pourtant suffisent à en montrer la qualité et l’ambition : ses écrits sur le conte en langue vulgaire du XVIIe siècle sont depuis longtemps bien installés parmi les ouvrages de référence sur un genre qu’il a envisagé dans toute son étendue en en retraçant la vogue et le déclin, et en en traduisant très tôt dans des revues savantes et des anthologies équilibrées, révélant ainsi, en plus de leur valeur documentaire, leur indéniable qualité littéraire et la profondeur de leur imaginaire.