Par son statut de « matière première de l’histoire » (Céline Lafontaine), le corps est un concept transversal difficile à appréhender en raison de sa sensibilité. Qu’il soit l’objet de tabou et de culte, ou de condamnation et de dégoût ; de fascination, en raison même de sa mobilité, il est indéniable que le corps se trouve au cœur de toute représentation de la société. Toutefois l’usage du corps n’a pas la même utilité selon les concepteurs, les créateurs, les écrivains. L’immensité et la richesse des travaux sur la corporéité d’illustres penseurs tels Sade, Freud et Bataille – pour ne citer que ceux-ci – rappellent la pluralité et la complexité à saisir le corps au sein des arts et de la littérature.