En quoi la littérature reste-t-elle une parole particulière sur le monde, voire un langage sur le monde ? En quoi cristallise-t-elle les revendications sociales, culturelles, politiques de notre époque, celles du genre et de la classe et de l’espèce, des migrations et du post-colonialisme, de la mémoire et du trauma, de l’environnement et de l’écologie ? Et en quelle mesure la figure de l’auteur, dégagée de la dimension d’auctorialité consacrée par le Romantisme, mais aussi de la « mort » proclamée par la discussion théorique au XXe siècle, ressortit-elle à une volonté de témoignage, voire d’action ?