Employé historiquement en anglais comme une insulte, le terme « queer » (en français « bizarre », « hors-norme ») fait l’objet depuis plusieurs décennies de réappropriations par les minorités sexuelles et de genre, et a gagné ces dernières années en visibilité dans l’espace médiatique et universitaire. Dans le champ culturel, cet intérêt s’est traduit par la multiplication d’initiatives (expositions, colloques, etc.) inspirées des réflexions contemporaines sur la sexualité, le genre, l’intersectionnalité et la mise en récit des cultures communautaires. À travers cette journée d’étude, il s’agira d’interroger la capacité des acteurs institutionnels du patrimoine à enrichir ou valoriser ces réflexions, et à intégrer ces sujets à leurs pratiques professionnelles. Cette journée, pensée comme un espace de partage, de formation et d’échange, entend poser ces questions pour l’ensemble des spécialités patrimoniales — archéologie, archives, inventaire, musées, monuments historiques et patrimoine scientifique technique et naturel — et valoriser des initiatives institutionnelles et associatives, aussi bien territoriales que nationales et internationales.