La revue Mosaïque publiera en décembre 2024 son vingt-deuxième numéro sur le sujet de « la retraite ». La retraite, loin de se résumer à une compréhension univoque, s’avère sans conteste polymorphe et invite à une analyse interdisciplinaire dans laquelle l’histoire, la littérature, la sociologie ou encore la philosophie apporteront des éclairages complémentaires et garantiront une compréhension fine. Une mise en lumière étymologique nous apprend que le nom féminin « retraite » trouve son origine dans le verbe latin trahere (tirer) auquel est attaché le préfixe re- marquant un mouvement arrière. Ainsi, retrahere signifie « retirer » ou « tirer vers l’arrière », ce qui en fait du même coup un mot voisin de substantifs tels que « mouvement » ou « départ ». Force est de constater que la notion de retraite ne peut donc être comprise sans interroger des problématiques spatiales ni sans envisager la notion de déplacement. Des contributions de sociologues et d’historien·ne·s sont particulièrement attendues.