La « décentralisation » fait partie des modalités de changement promues par les bailleurs de fonds internationaux dans les pays du monde arabe pour, à la fois, dégrossir les administrations centrales tentaculaires des États et ouvrir le jeu politique local dans le sens d’une démocratisation des régimes politiques de la région. L’enjeu est désormais de savoir comment, dans le contexte mouvant des « printemps arabes » et d’appels à une transformation de l’organisation des pouvoirs, les dirigeants politiques et cadres des administrations centrales et locales (re)considèrent la problématique de la « décentralisation ». Plus précisément, la question que nous proposons d’examiner dans ce dossier est celle des effets des mobilisations populaires sur la production d’une nouvelle donne territoriale.