L’époque présente connait un développement considérable des phénomènes migratoires, régionaux et intercontinentaux, appelés, aux yeux des experts, à s’accélérer dans les décennies à venir. La participation des historiens au débat doit contribuer à mette en perspective pluriséculaire l’évolution de ces problématiques et apporter des éléments de réflexion fondés sur l’observation du temps long. Les textes mieux connus et mieux traduits, l’archéologie et les études d’iconographie, l’une et les autres sans cesse enrichies, permettent, selon l’usage des colloques issoiriens, d’interroger l’effectivité et les modalités, mais aussi les difficultés des mobilités – dans le registre des realia comme dans celui des représentations, figurées, mais aussi mentales – pendant la période du Moyen Âge central. Les contributions peuvent porter sur les sources ; sur les causes, les modalités, les vecteurs et les représentations de la mobilité, comme sur les voyageurs eux-mêmes. Le voyage peut être réel ou rêvé.