Né à la fin du XIXe siècle dans le contexte du développement des sciences de l’évolution, le pragmatisme est à la fois un prolongement des courants empiristes mais aussi une révolte contre leurs tendances positivistes et agnostiques. Bien que pensant l’humain comme une partie de la nature, son refus des distinctions tranchées entre croyance et savoir, fait et valeur, phénomène ou chose en soi, le fait apparaitre comme une méthode d’inspiration scientifique particulièrement adaptée à la réflexion sur le doute ou la croyance tout en gardant une ouverture vers les questions métaphysiques, et ceci bien qu’il ne cesse de penser l’humain comme une partie intégrale de la nature. L’objectif de ce dossier thématique de la revue ThéoRèmes est d’interroger les apports des différents pragmatismes à l’étude philosophique et empirique du religieux.