Entretien de Céline Gahungu avec Henri Lopes « Coup de foudre, éblouissement, envoûtement ! » Dans un bel article intitulé « Un rayon précieux dans ma bibliothèque », c’est ainsi qu’Henri Lopes qualifie sa découverte de l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache. Il était étudiant, militant au sein de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) et le volume consulté au gré de ses lectures n’allait pas tarder à garnir les rayons de sa bibliothèque. Si, quelques années plus tard, l’écrivain se montre critique à l’égard d’un modèle nègre à ses yeux exsangue et éculé, perdurera, en revanche, l’association de la lecture aux puissances du désir – lire est une manière d’ars amatoria auquel il s’adonne avec plaisir, tout aussi bien que ses personnages. Quels rapports Henri Lopes, dont l’oeuvre considérable